• PPS Mono Lake

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    Colomba
    Dimanche 23 Novembre 2014 à 17:55

    MONO LAKE : Au pied de la Sierra Nevada à 1945 mètres de hauteur, et 11OO m2, se trouve à l'entrée orientale du parc National de Yosenite, le Mono Lake.

    C'est un endroit spectaculaire et unique par sa faune. Si vous êtes dur l'US 395, ce serait un pêché de ne pas vous y arrêter un moment.

    Situé dans un bassin d'effondrement entouré de volcans, le plan d'eau est très ancien au moins 760 000 ans, au dire des géologues, malgré cet âge vénérable, sous la croûte le magma, n'est pas loin.

    Une île a poussé au milieu du lac, il y a moins de 4OO ans. A l'époque glaciaire, Mono Lake fit partie d'un long réseau qui s'étendait le long de la vallée de l'Owens jusqu'au désert Mojave.

    Aux époques de hautes eaux son trop plein contribuait avec l'ancêtre de la rivière Mojave à former un grand lac dans la vallée de la mort.

    Ce nom de Mono ne lui vient pas de son isolement ou de sa forme. C'est ainsi que l'appelait une tri u vivant près de l'actuelle Fresno, de l'autre côté de la Sierra.

    Elle se procurait par une série d'échanges, une friandise du lac. Des chrystalides de "mouches d'alcali" un diptère qui naît et vit dans les eaux sodiques.

    Manger des asticots"? mais c'est dégoutant!..il parait que non, surtout dans le potage! Ceux qui y ont gouté au XIXe siècle, l'on écrit..peut-être que depuis les curieux se sont risqué à la même expérience, mais ils semblent ne pas s'en être vanté.

    Plus importante que le goût, l'extraordinaire qualité nutritionnelle  de ces larves fut la cause de leur consommation. La chrysalède de la taille d'un grain de riz stoke en vue de sa métamorphose une énergie considérable: une quinzaine de calories et il suffirait chaque jour  de cent trente à cent cinquante de ces minuscules créatures pour nourrir un être humain adulte.

    Les Kutsakidas ne mangent plus guère de mouches mais elles font le bonheur des merles locaux, des goélands qui viennent se reproduire ici depuis le Pacifique et surtout les migrateurs barges, grèbes, chevaliers qui doublent leur poids avant leur long vol d'une traite vers l'Amérique du sud.

    Un autre animal prolifère dans le lac. C'est une crevette indigène, d'une dizaine de millimètres, dont l'existence ne dure qu'une saison. On estime leur nombre au coeur de l'été entre 4OOO et 6OOO milliards. Autre aubaine pour les oiseaux!.. les poissons d'aquariums s'en régalent aussi, grâce à une usine de Lee Vining qui les prépare et les met en boite.

    Aucun autre animal ne survit dans le lac Mono, dont l'eau est aussi chargée de soude, qu'une eau de savon, avant l'usage.

    Ce n'est ni pour les crevettes, ni pour les mouches, ni pour même les nuées d'oiseaux migrateurs que s'arrêtent les visiteurs.

    Un phénomène minéralogique spectaculaire attire les touristes et photographes.

    L'eau du lac est 2 à 3 fois plus saline que celle de l'océan est chargée de carbonates. Des sourc es d'eau douce naissent sous la surface. Certaines apportent du calcium, celui-ci s'allie aux carbonates et forme le calcaire.

    Pendant quelques dizaine de millions d'années des masses minérales se sont ainsi accumulé autour des sources, les ont canalisées, élevant des chandelles de tuf aux formes variées.

    Lorsque les affluents du lac furent captés pour alimenter Los Angeles, le niveau baissa révélant les colonnes blanches.

    Dès 1913 un aqueduc y amenait l'eau. Sans cet apport, la population n'aurait jamais pu dépasser Cent mille personnes. Il fallut donc prolonger l'aqueduc vers le nord. En 1941 le détournement des affluents de Mono commença. Le lac atteint son minimum en 1982. Son niveau a baissé de près de 14 mètres. Les colonnes de tuf étaient entièrement découvertes, alors qu'autrefois seul apparaissait leur sommet, les années de basses eaux.

    En 1978 un homme s'en inquiète..si on continuait ainsi le lac disparaîtrait, et même les sels seraient si concentrés qu'aucun animal ne pourrait plus y vivre.

    Une association se forma, au bout de 2O ans une procédure  a pu fixer un niveau minimum par la loi.

    Los Angelès et ses banlieues n'auraient que l'excédent.

    Les concrétions de Mono Lake ne sont pas un phénomène unique: on trouve ses cousines auprès des rives des grands lacs glaciaires disparus: au Névada et à  Trona en Californie.

    Avec en arrière plan l'eau de saphir et le versant majestueux de la Sierra Nevada, les concrétions font un spectacle étonnant et superbe. L'accès est facile allez au bord de l'eau..C'est là au beau milieu des colonnes blanches que vous aurez les plus belles vues.

    Attention, le tuf est fragile..ne vous hasardez pas à escalader les rochers..ils peuvent se briser sous votre poids.

    Blanches au grand soleil, au coucher du soleil, les colonnes peuvent prendre une teinte rosée..

    Les photos sont superbes..J'ai bien aimé cette promenade, très enrichissante.

    Merci Aldo et bisous à tout les amis et amies..

    Bonne soirée...

     

     

     

     

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